A l’origine, l’élevage de lombriciens avait pour objectif de fournir des appâts pour la pêche à la ligne.
En France, de nombreuses entreprises ont ainsi vu le jour dans les années 1950. Dans les années 1970-1980, des recherches ont été menées afin de diversifier les débouchés de la lombriculture, notamment dans le domaine de la valorisation des déchets ménagers.
En Italie, la lombriculture s’est implantée de façon importante vers les années 1980. En France et en Belgique, l’installation fut moindre.
Le développement de la lombriculture s’appuie sur :
– la crise de l’emploi qui incite des anciens salariés à s’orienter vers une nouvelle activité prometteuse,
– l’intérêt croissant du public pour les problèmes d’environnement,
– l’intérêt scientifique pour la question du traitement des déchets organiques agricoles, urbains et industriels (INRA de Dijon et de Bordeaux et plusieurs laboratoires universitaires ont ainsi porté leurs études sur l’emploi des lombriciens pour ce traitement).
Au début des années 1980, la profession a ainsi pris son essor en France sous l’impulsion de véritables campagnes écologiques. Les chiffres avancés par Olivier LAURENT font état d’un à deux milliers de producteurs lombricoles (la grande majorité des créations d’élevages se situant dans les années 1983, 1984 et 1985).
Dans les années 1990, le bilan apparaît plus mitigé :
– difficultés pour les produits issus de la lombriculture de s’imposer dans un marché difficile à pénétrer, en raison des tarifs pratiqués,
– manque de concertation entre les producteurs. J’ai pu moi-même remarquer que les lombriculteurs gardent beaucoup d’informations, ne partagent pas leurs secrets de productions et qu’il ne semble pas y avoir d’association professionnelle comme cela peut exister pour d’autres filières agricoles.